Vivre les émotions avec le corps
Les émotions sont perçues dans notre monde et notre manière d’appréhender les événements qui jalonnent notre vie comme des obstacles à éviter ou à proscrire.
C’est pourquoi nous les refoulons souvent ou nous les minimisons aussi parfois en les intellectualisant. Les émotions refoulées peuvent alors se cristalliser dans notre corps ou dans notre psychisme sous forme de mal-être.
Apprendre à vivre les émotions à travers notre corps peut être bénéfique pour notre fonctionnement physique et psychique.
Le fait de laisser sortir nos émotions en effectuant des grimaces, dans notre voiture, chez nous ou devant un miroir peut être un anti-stress ou un défoulement émotionnel.
Gérer autrement la colère qu’en la déchargeant sur les autres ou en la retournant contre soi-même. On peut se libérer de la colère en tapant avec le poing dans des coussins, en se défoulant sur un vieux matelas, laisser sortir sa colère dans un endroit approprié sans se faire du mal et sans faire du mal aux autres… On peut aussi aller dans la nature pour se défouler, on peut crier à tue-tête sans passer pour dérangé.
De cette manière, on se libère de toutes tensions.
Les petits enfants sont libre de tensions puisqu’ils vivent et expriment leurs émotions spontanément, telles qu’elles se présentent, retrouver cette part d’enfant en nous peut nous aider à vivre nos émotions de manière plus spontanée.
Le bien-être se résume à retrouver cet état de grâce, cet état de fluidité dans lequel nous fonctionnons avec plaisir et efficacité tout en étant concentré et détendu.
D’après le neurologue Antonio R. Damasio, sans les élans du cœur la raison est infirme car d’après lui nous avons besoin d’une intense vie émotionnelle pour pouvoir raisonner.
Ce concept remet en question notre système éducatif et scolaire ou l’apprentissage se faisant dans un milieu austère et très cartésien.
Marche à suivre avec nos émotions :
1. Identifier nos émotions avant de les juger
2. Ressentir les effets de ces émotions sur notre corps
3. Extérioriser ces émotions par des gestes, des étirements, baillements, pleurs ou
rire.
4. Examiner la croyance qui est à la source de l’émotion et la transformer en
croyance meilleure
Nous pouvons aussi imaginer nous transformer en tigre qui a chaque coup de griffe dans le vide fait ressortir une émotion, le geste pouvant être accompagné ou non d’un bruit sonore, selon convenance.
En nous libérant de nos émotions nous permettons à notre corps de fabriquer des neurotransmetteurs de bien-être qui sont l’endorphine et des hormones intelligentes dont le rôle est de maintenir notre système immunitaire en parfait état.
Eviter une vie trop sérieuse et monotone qui mène au mal –être.
Aux Etats-Unis, dans les années 70 Norman Cousins, rédacteur en chef d’un grand magazine se trouva atteint d’une spondylarthrite ankylosante, grave maladie du tissu conjonctif qui le faisait terriblement souffrir. Les médecins n’avaient aucun traitement à lui proposer et sa guérison semblait improbable. Il ne se laissa pas aller et se rendit compte que chaque fois qu’il riait ses douleurs diminuaient en intensité, c’est pourquoi il décida de rire le plus souvent possible. Il rit tant qu’il se trouva rapidement guéri et en écrivit un livre qui devient rapidement un best-seller, « Comment je me suis soigné par le rire, Poche »
Lorsque nous nous donnons la permission de nous amuser, notre cerveau transforme notre plaisir et notre joie de vivre en molécule de santé.
Bibliographie : Vivre les émotions avec son corps, Dr Christian Tal Schaller et Johanne Razanamahay-Schaller, Editions Jouvence