Sortons de l'enfer-mement
Sortons des prisons intérieures mises en place par notre système actuel, où l'être humain n'est pas considéré comme un citoyen de la planète mais comme un consommateur potentiel.
Sortons des chemins qui se sont forgés en nous pour des causes familiales, religieuses, éducatives pour nous ouvrir à la douceur envers nous, en respectant notre rythme naturel.
Pour toutes ces raison nous nous sommes éloignés de nous-mêmes et avons perdu contact avec notre intériorité, ce qui nous enferme dans des pièges tels que :
- Mettre une grande importance dans le faire, le paraître
- Vouloir tout, tout de suite
- Avoir une pensée binaire, c’est bien ou mal, noir ou blanc
- Se retrouver enfermé dans son passé
A force de courir dans nos vies respectives, n’avons-nous pas perdu le bonheur d’être en vie ensemble ?
Rappelons-nous: le sens de la vie est d’apprendre à être.
Retrouver un sens à la famille qui n’est pas une machine à fonctionner où chacun navigue à ses occupations pris dans l’étau de ses horaires, débordé de préocupations, et de choses à faire, où les seuls dialogues sont en lien avec les repas, les devoirs, l'heure du coucher... mais construisons et vivons la famille comme un lieu d’échange où chacun peut exprimer ses vécus et ressentis où chacun est entendu.
Cela procure aux enfants une sécurité affective ainsi qu’une reconnaissance pour ce qu’ils sont fondamentalement dans leur individualité, et non pas parce qu’ils sont polis ou gentils.
Choisissons de devenir parents en prenant conscience que cet être à venir sera notre priorité durant les 20 prochaines années.
Nous sommes souvent déchirés entre cette envie de communion, d’appartenance et cette sensation de solitude et de fragmentation que nous impose notre société.
Nous pouvons sortir de cette impasse en lâchant le mental (croyances, représentations, vision limitative du monde) et son emprise sur nous afin de pouvoir nous reconnecter avec notre vrai soi.
Les crises sont souvent des opportunités, des désencombrements qui peuvent servir une nouvelle reconstruction.
Apprendre à ne rien faire par moments permet de se remettre en question : qui es-tu ? que fuis-tu ? que recherches-tu ?
Nous sommes pris entre deux phrases bateau contradictoires souvent énoncées :
On est pas là pour rigoler, mais faut être heureux avec ce qu’on a.
L’action juste c’est l’action que l’on pose en étant centré intérieurement, sinon nous obtenons des actions décentrées et excentriques.
En lâchant nos peurs et nos barrières nous pouvons nous centrer en nous afin de découvrir et de nous reconnecter à la présence de l’Etre, qui à elle seule est nourrissante et bienfaisante.
Notre société privilégie le succès individuel, le paraître, ce qui génère une tension entre ceux qui y parviennent et qui ne sont jamais rassasiés et les autres. Ceci génère des frustrations qui seront oubliées dans des satisfactions compensatoires que sont la télé, l’alcool, les jeux, la toxicomanie ou la violence gratuite.
Comme notre système éducatif fabrique des personnes conformes aux normes, nous vivons avec la peur de ne pas correspondre à ces normes, notre système fabrique des personnages coupés de leur individualité, de leurs particularités et de leur présence de l’Etre.
Libérons-nous de ce monde Machine pour nous ouvrir à un monde de connaissance et de créativité.
Nous sommes tous inter-reliés, ceci est la structure de l’univers.
Nous sommes aussi des émetteurs-récepteurs, nous pouvons émettre de l’information par nos pensées et intentions.
Construisons-nous une vie passionnante en privilégiant l’être plutôt que l’avoir, le temps plutôt que l’argent, le partage plutôt que l’individualisme, en renouant avec des relations vraies ou parler de cœur à cœur devient une évidence.
Bibliographie : Qui suis-je ? Où cours-tu ? A quoi servons-nous ? Thomas d’Ansembourg, Editions de l’Homme