Essence-I-Elles

Essence-I-Elles

La communication Non-Violente

 

 

 

 

 

 




« Ce que je recherche dans la vie, c'est la bienveillance, un échange avec autrui motivé par un élan du coeur réciproque1. »

Marshall Rosenberg

 

 

Qui est Marshall Rosenberg?

 

Il et né en 1943 et a grandit à Détroit, dans un contexte de corruption et de violence. Observant que certaines personnes se montraient capables d'avoir une attitude constructive et non violente avec autrui, il a constaté que chacune d'entre elles avait développé une forme de communication particulièrement aimante et attentive.  C'est à partir de ces différents modèles de comportement qu'il a créé son Processus de Communication Nonviolente.

Marshall Rosenberg est également poète et musicien. Ses séminaires sont emprunts d'humour et d'originalité.

 

 

La Communication non violente (CNV) est une méthode visant à créer entre les êtres humains des relations fondées sur l'empathie, la compassion, la coopération harmonieuse et le respect de soi et des autres. Il s'agit d'un outil de communication, principalement verbal, qui peut servir à la résolution de conflits entre deux personnes ou au sein de groupes.

La pratique de la Communication non violente permettrait également d'être en meilleure relation avec soi-même, de mieux comprendre ses besoins profonds et de prendre en charge, de manière autonome et responsable, les divers aspects de sa propre vie. Il ne s'agit donc pas d'une thérapie, mais elle peut avoir des retombées thérapeutiques intéressantes.

 

 

 

Le pouvoir des mots


La Communication non violente est fondée sur l'idée que les rapports de pouvoir entre les êtres humains n'ont aucune raison d'être. Malheureusement, l'immense majorité des gens ont été éduqués conformément à un moule dans lequel tout était soumis à des rapports de pouvoir – celui-ci étant incarné par différentes autorités. Parents, école, église, armée, parti politique, monde professionnel : partout les rapports sont hiérarchisés et le fonctionnement des diverses institutions est calqué sur un schéma identique : ce que l'on fait est juste ou faux, bien ou mal, stupide ou intelligent, permis ou défendu.


«Nous vivons ainsi notre vie avec des schémas plein la tête; ceux-ci font de nous des marionnettes, des morts-vivants. Incapables d'écouter nos besoins profonds et ceux des personnes que nous sommes amenés à côtoyer, nous ne pouvons que cataloguer, critiquer, juger et nous enfermer nous-mêmes dans un monde de chacals», argumente Marshall Rosenberg.


Or comment peut-on dire qu'une action est juste ou fausse? La seule question pertinente à se poser est de savoir ce qui a motivé cette personne à choisir tel ou tel comportement dans une situation donnée. Les mots que l'on prononce peuvent ériger des murs entre les gens; ils peuvent aussi ouvrir des fenêtres et rendre la communication non seulement possible, mais enrichissante pour les deux parties.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La méthode

La Communication non violente repose sur deux prémisses fondamentales :

 

  •   Tous les êtres humains ont des besoins fondamentaux semblables.

 

  • Chacun est naturellement capable d'accéder à un état de compassion et de montrer de la bienveillance à l'égard de ses propres besoins et de ceux de ses semblables.

 

 

 

Le processus de Communication NonViolente peut être utilisé de trois manières :

 

  • pour clarifier ce qui se passe en soi (auto-empathie)
  • pour s'exprimer d'une manière qui favorise le dialogue
  • pour écouter l'autre d'une manière qui favorise le dialogue, et quelle que soit la manière de s'exprimer de l'autre

 

 

 

Pour que ce processus favorise réellement la coopération et le dialogue, cela suppose deux cadres :

 

  •    une attention au moment présent
  •    une intention claire de favoriser le dialogue et la coopération



 

 

 

De ces prémisses découle le modèle de communication de cette méthode :

 

  • 1. Observation objective de la situation (en mettant de côté nos jugements et nos évaluations).
  • 2. Identification des sentiments qu'éveille la situation (en les différenciant de nos interprétations et de nos jugements).
  • 3. Identification des besoins liés à ces sentiments (aspirations profondes, motivations, etc.).
  • 4. Formulation d'une demande en vue de satisfaire ces besoins (présentée de façon positive, concrète et réalisable).

 

 

 

1. Observation
Par l'observation, nous renforçons notre capacité à voir les situations de manière claire, précise, dénuée de jugement et notre capacité à évaluer sans dénigrer, injurier ou chercher à offenser.

2. Sentiments
La communication non violente nous permet de raffiner notre compréhension de nos propres sentiments et émotions, et d'en prendre l'entière responsabilité. Elle nous permet ainsi d'identifier les jugements et interprétations, et de s'en distancier.

3. Besoins
Nous découvrons que les sentiments sont le révélateur des besoins (aspirations, motivations) qui sont ou ne sont pas comblés. La communication non violente nous invite à prendre en compte ces besoins dans notre relation avec l'autre.

4. Demande
La communication non violente nous invite à demander la coopération et le soutien de façon claire et précise, mais sans exigence.

 

 

 

 

 

Pour Marshall Rosenberg, « la spiritualité est à la base de la Communication NonViolente ». Il explique dans un documentmis en ligne par le Centre pour la CNV, appelé « Bases spirituelles de la Communication NonViolente», que la CNV est née de sa « tentative de devenir conscient de ce qu'est l'Énergie Divine et de la façon de se mettre en lien avec elle »

 

« Il est important de voir que la spiritualité est au coeur de la CNV, et de garder cela à l'esprit quand on apprend les étapes du processus. L'art de vivre que j'essaie d'enseigner est véritablement une pratique spirituelle. »
Marshall Rosenberg




Bibliographie:

Les mots sont des fenêtres (ou des murs) Marshall Rosenberg, Edition Jouvence

Cessez d'être gentil, soyez vrai! Thomas D'Ansembourg


 

 

 

 

 

 



28/07/2010
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